Pourquoi j'aime l'athlétisme ?

J'ai toujours aimé l'athlétisme, j'aime le pratiquer et j'aime le regarder. Je ne rate aucun événement à la télévision et j'y assiste dès que je peux (championnats de France, meetings, décanation...). Maintenant que les JO de Rio sont finis, et à peine rentrée du meeting de Paris (3ème meeting d'athlétisme le plus important au monde), j'ai envie de vous partager ma passion pour ce sport.

Je sais que vous êtes nombreuses à ne pas être très portées athlétisme, ~~mais je vais continuer à vous embêter hihi~~. Mais après avoir autant vibrée devant ma télé pendant ces jeux, je tiens à faire connaître davantage ce sport et à le partager. Comme l'ont si bien fait les athlètes cet été, et particulièrement ceux de l'équipe de France. On a une très belle équipe et c'est important de lui montrer notre soutien.

L'athlétisme n'est pas le sport le plus populaire en France, ni le plus médiatisé. Seuls nos grands médaillés ont droit à leur succès. Et encore, quand on sait que Mélina Robert-Michon (vice-championne olympique et vice-championne du monde en 2013 du lancer du disque) gagne à peine sa vie grâce à son sport. On n'est loin des salaires astronomiques des footballeurs.

Alors, pourquoi j'aime l'athlétisme ?

Pour la diversité :
On lance, on cours, on saute, on marche, parfois plusieurs à la fois. Il y en a pour tous les goûts. Même si les épreuves de sprint sont les plus populaires (merci Usain Bolt), il faut comprendre toute la complexité des épreuves. Une bonne course d'élan et souvent la clé d'un saut ou lancer réussi.
Il y a tellement d'épreuves qu'on ne s'ennuie jamais, même s'il y en a toujours qu'on aime moins que d'autres.

Pour l'esprit d'équipe :

Pour beaucoup de gens, l'athlétisme est un sport individuel. Erreur ! Quand on s'y intéresse, on se rend vite compte que c'est UN sport avec UNE équipe mais plusieurs disciplines. Il y a une vraie cohésion d'équipe dans ce sport. Il suffit de voir de nombreuses images pour voir qu'il y a de belles valeurs.

Quand je vois aux JO, Renaud Lavillenie se déconcentrer de sa propre compétition pour encourager en bout de piste, son pote Pierre-Abroisse Bosse sur la finale du 800m, je me dis que c'est beau.

Pour l'ascenseur émotionnel :
Vous voyez la finale de handball, le score est si serré à la fin du match que vous n'arrivez plus à respirer ? Hé bien en athlé c'est tout le temps comme ça !
Une barre capricieuse, un mauvais départ, un saut mordu, un record du monde, une ligne d'arrivée si serrée qu'on ne sait pas qui est le premier. Des moments stressants, vous en verrez souvent. Parfois ponctué de déception mais parfois de grand bonheur.
Pour n'en citer qu'un : Cette course de Floria Gueï lors de la finale du 4x400m. Je peux la revoir 100 fois, j'en aurais toujours autant de frissons, c'est magique !
Lors de jeux, je crois bien avoir réveillé mes voisins plusieurs fois (merci le décalage horaire) grâce aux exploits de nos champions.

Pour les valeurs :
Non, en athlétisme on ne siffle pas le concurrent du perchiste local en plein saut qui peut chambouler la compétition. Ça, il n'y a que le public brésilien pour le faire. Quand Renaud Lavillenie saute, on encourage, on applaudit, on respecte la grandeur de l'athlète. Tout comme avec Usain Bolt. Entre athlètes il y a un respect mutuel. On comprend que pour se dépasser il faut de la concurrence. L'athlétisme c'est encourager le concurrent américain sur un saut fatidique, qui peut chambouler le podium, ou féliciter celui qui te pique la médaille de bronze à un centième.
Aucun athlète ne va faire semblant de tomber pour faire gagner un coup franc à son équipe. Au contraire, quand on fait tomber sa concurrente, on l'aide à se relever pour finir la course. On repense à cette belle image des jeux :

https://twitter.com/Olympics/status/765586406752280576/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw

Pour le dépassement de soi :

En athlétisme on voit très facilement les athlètes aller au bout d'eux-même pour finir la compétition. Yoann Diniz qui fini son 50km marche avec des problèmes gastriques, ce n'est pas drôle c'est impressionnant et ça force le respect.

Quand Pierre-Ambroise fini son 800m sur les genoux, on ne lui en veut pas de finir "que" 4ème.

Quand le décathlonien Kevin Mayer, bat tous ses records lors des 5 premières épreuves, c'est fabuleux. Un record qui tombe ça donne toujours plus d'intensité à la compétition, et on se sent tellement heureux pour l'athlète.

Et aussi :
J'aime le saut à la perche pour sa complexité.
J'aime le décathlon pour sa difficulté.
J'aime le sprint pour son intensité.
J'aime le 800m pour son effort.
J'aime le relai pour son travail d'équipe.
J'aime le saut en hauteur pour sa grâce.
J'aime la longueur pour sa précision.
J'aime le 3000m steeple pour sa polyvalence.
J'aime le demi-fond pour sa stratégie.
J'aime les lancers pour leurs forces...

J'aime l'athlé !