Running : Retour sur La Grande course du grand Paris


Pour soutenir la candidature de Paris au JO 2024, il était organisé une course pour montrer que les parisiens étaient motivés. On était donc environ 6 000 personnes dimanche 21 mai à prendre le départ de la première édition de La grande course du grand Paris.

La course était prometteuse, un départ à l'Hôtel de ville, une arrivée au cœur du Stade de France. Moi qui soutien fortement la candidature de Paris 2024, j'étais emballée par cette course. Une vente privée a fini de me convaincre de prendre mon dossard.

Il faut savoir qu'à trois jours de la course, on nous a prévenu que pour des conditions de sécurité le trajet était modifié. On passait de 10km à 11,8km. 12 km ça ne me dérange pas, pour d'autres ça peut être déstabilisant.
Moi qui voulait profiter de cette course pour faire tomber le RP sur le 10km, je ne sais plus trop quoi faire.

Retrait des dossards :

Le retrait des dossards se faisait au Stade de France, entre vendredi après-midi et samedi soir. Bon une heure de trajet pour retirer un dossard, c'est un sacré détour. On pouvait demander à retirer son dossard juste avant le départ, mais bien sûr l'option était payante (5€).
Le retrait se fait assez rapidement (ça n'a pas été le cas de tout le monde apparemment) mais avec deux pauvres stands sur le village, forcément on ne reste pas 3h.
Le bon point, c'est qu'on pouvait présenter les documents sur son téléphone, pas d'impression inutile et ça moi j'aime.

Bon je ne parlerai pas du t-shirt moche et sans forme qu'on a reçu, il ira directement chez Emmaüs. OK il est en tissu recyclé, c'est cool, mais on peut faire du écolo ET beau aussi...

Brassière : Kalenji - Baskets : Nike Winflo 3 - Short : Nike (en promo)

Le jour de la course :

Mon départ était prévu à 9h20, j'arrive donc comme d'habitude environ 1h à l'avance. Et là... C'est le début de la catastrophe. Il est 8h30 et je cherche les toilettes. Je n'ose pas croire que la file qui traverse le parvis de l'hôtel de ville est bien la queue pour les toilettes. Qui a eu l'idée de mettre 4 toilettes ??? Allô les organisateurs, qu'est-ce qui ne va pas chez vous ???
15 minutes plus tard, j'ai fait 1/4 de la queue, j'abandonne sinon je vais rater le départ et file dans les toilettes publiques à deux rues (scoop, je n'étais pas la seule à avoir eu cette idée).
Quand je vois que la queue pour les consignes est tout aussi longue je suis dépitée ! Non seulement il fallait payer pour la consigne mais en plus c'est très mal organisé. (Et personne n'a vérifié que j'avais bien payé l'option consigne...).

Avec tout ce bazar vous vous en doutez, j'ai raté mon départ et celui du SAS suivant (et le suivant)... J'arrive sur le départ en trottinant sans savoir que c'est le départ. Le SAS 1h venait de partir, du coup, comme il n'y avait pas grand monde, j'ai cru que le départ était plus loin.

9h40 et des poussières, départ :

0 km - 0,6 km : C'est le départ ? Non c'est plus loin, il y a du monde là-bas. En fait sont des coureurs... qui courent. Ah ba c'était le départ alors. Zou on branche la montre, l'appli, la musique...

1 km : Bon super je ne suis pas raccord avec le parcours. C'est sûr là je ne vais pas chercher le chrono, je n'ai pas envie de faire des calculs savants pour suivre mon temps avec mes 600 mètres de retard. L'avantage de partir après le départ, c'est que je suis tranquille sur la route.

2 km : Bon c'était inévitable, j'ai déjà rattrapé le peloton du SAS 1h. Forcément on n'est pas au même rythme. Tut tut, je passe, pardon, merci... Vive les trottoirs. Oh on est place de la République !

3 km : On bifurque sur le quai de Valmy, le long du canal. Je le connais lui, ça grimpe un peu. Après, je ne connais plus trop le coin, j'en profite pour prêter attention aux paysages, tout en continuant de doubler sans arrêt.

4 km : Là je connais, on est à la Villette. C'est aussi le moment du ravito. J'ai vraiment soif alors je prends un gobelet d'eau (en carton). Je tilte après coup qu'il n'y a pas de solide. Ah d'accord...

5 km : Il commence à faire chaud. Je ne regarde même pas ma montre pour savoir mon chrono, je suis en mode relax, il fait beau, le parcours est sympa, no pression !

6 km : On quitte la route pour descendre sur les berges. Et là vaut mieux regarder où on met les pieds, il y a des bittes d'amarrage qui trainent. D'ailleurs je pense que plusieurs coureurs se les ont mangées !

7 km : On a quitté Paris, et bien qu'on ait toujours le canal, la vue n'est pas franchement géniale. Centre commercial et zone industrielle... C'est pas le plus glamour.

8 km : La vue s'améliore un peu, c'est déjà ça. Je me demande combien de coureurs ont fini dans le canal. C'est obligé qu'il y en ait qui ont fait un plongeon. Je lance les paris.

9 km : Je jette un oeil à ma montre, je suis toujours sur mon rythme à la cool. Je me sens hyper bien, j'aurais pu battre mon record si je l'avais voulu, j'en suis sûre. La pizza/bière de la veille n'a pas trop fait de dégât (oui j'aime bien vivre dangereusement).

10 km : Beaucoup de gens s'arrêtent aux 10km pour finir tranquillement. C'est sympa mais très encombrant. On est presque obligé de s'excuser de continuer de courir.
Je m'attends à voir un ravito, mais non. J'en n'ai pas vraiment besoin, mais on a eu qu'un verre d'eau depuis le KM 4, il fait 20°C, sur un parcours de 12km c'est presque dangereux...

11 km : C'est reparti pour les slaloms pour éviter ceux qui finissent en marchant. Le pire c'est quand on se retrouve à monter des escaliers. Impossible de passer, aucun respect pour les courageux.
On a le stade en vue, et ça c'est super cool.

11 km - 11,8 km : C'est le moment d'entrer dans l'enceinte du stade, d'abord par les accès souterrains puis nous voilà sur la piste. Moi qui suis souvent dans les gradins il parait presque petit vu d'en bas. Quel plaisir de courir sur cette piste. J'ai l'impression d'être une athlète.

Temps officiel : M'en fou, je regarde à peine ma montre, une première !


Je suis presque étonnée que ça ne soit pas plus le bazar dans le stade. Mais en fait si. On essaye de savoir où est le ravito, il est situé dans les couloirs du stade, logique. Mais là commence la plus grande honte de l'histoire de la course à pied.
Certes je ne fais pas partie des premiers (ni des derniers), mais on me dit de garder mon verre car ils sont à cours de gobelet. Sympa pour les prochains. C'est la guerre pour avoir un bout de banane. Je n'aurai pas plus. On va manger notre mini ravito sur le parvis au soleil, on est bien.

Je réagis en voyant des gens avec leur médaille, que je n'ai pas la mienne, ni mon amie. Mince alors, c'était où ? On redescend et on voit deux bénévoles (pour 5000 arrivants) les remettant devant l'une (parmi les nombreuses) entrées des gradins. Honnêtement, elle est moche. En bambou, c'est écolo, c'est cool. Mais c'est très simpliste. Une fois de plus écolo et beau c'est possible.

Comme le stade est plein de coureurs, on décide de remonter se poser sur le parvis et récupérer nos affaires. Oui parce qu'on pensait bêtement que la consigne serait dehors. Donc après être montées, descendues, remontées (on vient de courir 12km doit-on le rappeler ???) et avoir cherché les consignes et un bénévole pour nous guider, en vain, on est redescendues car les consignes sont juste après la ligne d'arrivée. Indiquée par un petit panneau perdu dans la foule.


Et là nous qui pensions avoir vu le pire... On se retrouve dans le sous-sol du stade, il fait chaud, sombre et c'est blindé de monde !
Je repère le numéro de mon sac et essaye de rejoindre la queue dédiée. Mais en fait, surprise ! Faire la queue pour réclamer son sac, c'est has-been. Non, non, c'est mieux que le bénévole gueule le numéro du premier sac qui lui tombe sur la main et le balance dans la foule. Si au passage tu te prends un sac sur la gueule c'est cadeau !
Si tout le monde à pu récupérer son sac c'est un miracle. Oui car un sac peut ressembler à un autre et vive la confusion. Là franchement c'était du grand n'importe quoi, je n'ai jamais vu ça en 4 ans de course à pied.

Une deuxième édition serait prévue, en toute sincérité faudra pas compter sur moi. Pour courir dans le stade de France je ferais la course royale de Saint-Denis.


Les "+" :
- Le début du parcours et l'arrivée dans le stade.
- Une course écologique.


Les "-" :
- L'organisation, un scandale.
- La deuxième moitié du parcours.
- Les ravitos beaucoup trop légers et mal gérés en terme de quantité.
- Le rallongement du parcours.
- Les options payante.


Vous avez participé à cette course ? Qu'en avez-vous pensé ?

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CONVERSATION

10 commentaires:

  1. Coucou Fanny, je comprends mieux pourquoi on ne s'est pas croisé. Je suis arrivée à 7h45 donc je n'ai pas eu de pb pour la pose pipi. Par contre je te rejoins sur tout le reste... 20 minutes pour récupérer mon sac noir décathlon (la prochaine fois je prendrai un rouge ��)

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    1. Ah oui en effet, je ne pensais pas devoir arriver si tôt.
      J'ai appris à mes dépends que les sacs noirs étaient à éviter, c'est plus simple de repérer son sac quand il est de couleur^^

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  2. super article très intéressant ! merci pour le partage

    http://fashionlandfb.blogspot.com/

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  3. Bravo à toi ! J'espère un jour participer à une telle course !

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  4. Hello, j'ai beaucoup aimé lire ton article! Je n'avais pas du tout entendu parler de cette course, dommage car ça m'aurait bien tenté! Par contre merci l'organisation, ça à l'air d'être scandaleux! En tout cas, tu y es allé tranquillement sans te prendre la tête, c'est le principal. Moi je pense que ce départ raté m'aurait totalement frustrée ^^

    Ninon
    www.ninonptrs.fr

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    1. Ça m'a frustrée ! Mais bon autant profiter de la course plutôt que de ruminer^^
      Il devrait y avoir une 2eme édition tu pourras la faire (et l'organisation sera surement améliorée).

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  5. Effectivement, l'organisation de cette course laisse fortement à désirer d'autant que je trouve ça dangereux de n'avoir que peu de ravito avec la chaleur. Tu as eu du courage en tous les cas :)

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    1. J'espère que la 2ème édition corrigera les couacs de l'organisation, on verra l'année prochaine !

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